Nous sommes Sayed et Ali, nous venons d’Afghanistan, là où l’on trouve des tailleurs de partout dans la ville. Mais en France, il n’y en a pas beaucoup : Selon l’Inpi, moins de 150 tailleurs sont répertoriés sur tout le territoire. Le métier est-il en train de disparaître?
À Tours, aux abords de la rue Nationale, on a interrogé des passants sur leurs achats de vêtements. Tous nous ont répondu la même chose : ils préfèrent acheter leurs vêtements aux magasins de prêt-à-porter, car c’est moins cher.
Sevaïr, tailleur couturier à Tours explique ce prix onéreux par le long travail de création et la haute qualité des tissus notamment. Il affirme que le métier se fait rare.
Les vendeurs adaptent leur offre aux demandes des clients, comme Romain, gérant d’un magasin de costume pour hommes, qui fait appel au tailleur uniquement pour les ajustements de mesure.
Le métier de tailleur ne disparaît pas, mais pour Assia, couturière tourangelle, la création reste rare dans les métiers de la couture et de la mode, faute de rentabilité.
Ali
Je suis étudiant à l’association Résoudre, j’ai 22 ans et je suis en France depuis un an. J’aime faire du sport et peindre. J’ai travaillé en tant que tailleur en Afghanistan pendant trois ans et j’aimerais reprendre mes études.
Sayed
Je suis étudiant à l’association Résoudre, j’ai 27 ans. J’aime beaucoup faire du sport et voyager. J’aimerais être vendeur et plus tard, ouvrir mon propre magasin.