On importe en Europe des produits qui n’auraient pas le droit d’y être produits

JULIEN DENORMANDIE

« On importe en Europe des produits qui n’auraient pas le droit d’y être produits »

Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture, a relayé une tribune sur ses réseaux sociaux, le 4 octobre 2021, qui plaide pour que l’Union européenne joue un rôle moteur dans le commerce international et que les règles de celui-ci soient redéfinies. « Qui peut comprendre qu’on importe en Europe des produits qui n’auraient pas le droit d’y être produits ? » , a-t-il écrit pour accompagner sa publication. Il déplore la non prise en considération des enjeux environnementaux dans les produits agricoles importés.

Sollicité par les « Vérificateurs », le ministère prend l’exemple des cerises turques. Ankara autorise sur son sol l’usage d’un insecticide controversé, le diméthoate. Pourtant, ce dernier fait courir de lourds risques sanitaires, indiquait il y a quelques années Françoise Weber, directrice générale déléguée de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, justifiant l’interdiction de ce produit en France. Non concernées par ces normes, les cerises turques peuvent se voir importées sans contraintes, vendues ensuite sur les étals ou utilisées pour des produits transformés. Le gouvernement, en souhaitant une harmonisation des normes en vigueur, se fait l’écho d’associations militant pour la défense de l’environnement. Il s’agira d’un sujet porté par la France en 2022, assure-t-on du côté du ministère de l’Agriculture. L’Hexagone assurera d’ailleurs la présidence du Conseil de l’UE à partir du 1er janvier 2022, pour six mois. L’occasion de « mettre ce sujet central à l’agenda européen », a confié l’entourage du ministre de l’Agriculture à LCI.

Les propos de Julien Denormandie sont donc vrais.

Pour lire l’article des « Vérificateurs » en intégralité, c’est ici :