FRANÇOIS ASSELINEAU
Les vaccins à ARN « peuvent peut-être (…) accélérer la propagation [du] Covid-19 »

François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR) et ancien candidat à l’élection présidentielle, a fait part sur Twitter le 15 juin 2021 d’une « découverte inquiétante » : « La première autopsie d’un mort ayant reçu la vaccination Pfizer révèle que les protéines Spike du SRAS-CoV2 étaient présentes dans presque tous les organes du patient ». Il poursuit : « Le vaccin ARNm (…) n’a pas semblé arrêter la propagation du virus (…) dans tout le corps ». Il affirme que les vaccins à ARN « peuvent peut-être (…) accélérer la propagation [du] Covid-19 ».
Pour vérifier cette déclaration, l’équipe « Vrai ou Fake » de France Info s’est renseignée sur les conditions du décès de la victime. Le chercheur Torsten Hansen a fait l’autopsie de l’homme, mort à l’âge de 86 ans, en effectuant des relevés sur sa dépouille. Quatre semaines avant son décès, l’octogénaire avait reçu une première dose de vaccin Pfizer-BioNTech. Dix-sept jours plus tard, l’homme a été hospitalisé pour une diarrhée persistante. Son état de santé a continué de se dégrader. La veille de sa mort, le patient a été testé positif au Covid-19 pour la première fois depuis son admission à l’hôpital. Les chercheurs allemands ont identifié dans plusieurs endroits de son organisme le code génétique du virus : l’ARN viral. Mais pas dans tous les organes du défunt ou presque, contrairement à ce qu’affirme François Asselineau. « Nous avons seulement analysé neuf organes. (…) Ce n’est même pas la majorité des organes présents dans le corps humain », explique à l’équipe du « Vrai ou Fake », Torsten Hansen. Les scientifiques se sont concentrés sur des tissus tels que les poumons, la langue et la trachée, parce qu’ils font partie du « chemin de diffusion virale », éclaire Mylène Ogliastro, chercheuse à l’université de Montpellier et vice-présidente de la Société française de virologie, jointe par les journalistes. Le pathologiste Torsten Hansen insiste surtout sur un point : cet ARN provient uniquement du virus, et en aucune manière « du vaccin ».
Pour les chercheurs, l’infection du patient par le virus signifie que « l’immunité stérilisante ne s’est pas développée de manière adéquate » après une seule dose de vaccin, alors que deux injections sont prévues dans le schéma vaccinal classique.
Les propos de François Asselineau sont donc faux.
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