VALÉRIE PÉCRESSE
« [Je réhabiliterai] les courtes peines de prison [et favoriserai l’ouverture] des centres de détention provisoire »

Après le retour du Kärcher, Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, a martelé sur l’antenne de BFM TV, le 6 janvier 2022, son souhait de : « réhabiliter les courtes peines de prison qui ne sont plus jamais exécutées […] nous allons promettre de réaliser 20 000 places de prisons supplémentaires [et d’] ouvrir des centres de détention provisoire ». « Les Surligneurs » ont analysé, sous l’angle du droit, l’efficience des mesures proposées. D’abord, les courtes peines jugées inexécutées par Valérie Pécresse, le sont pourtant bel et bien, mais pas nécessairement derrière les barreaux. La détention à domicile sous bracelet électronique est prévue par le Code pénal, dans son article 131-4-1. Si un délinquant est condamné à une peine inférieure ou égale à six mois d’emprisonnement, celle-ci fait l’objet d’un aménagement de peine automatique. En revanche, si la peine est comprise entre six mois et un an, l’aménagement devient alors facultatif. Même si juridiquement, la candidate LR pourrait supprimer l’aménagement des courtes peines une fois élue, nombreuses sont les institutions à avoir reconnu leur inefficacité. Par ailleurs, le ministère de la Justice renseigne un taux de 91 % de mises à exécution des peines, dans les cinq années suivant la condamnation, un chiffre qui contredit la nécessaire urgence des mesures proposées par Valérie Pécresse. Enfin, des centres de détention provisoire existent déjà, ce sont les maisons d’arrêt. Elles accueillent des individus placés en détention provisoire ou condamnées à moins de deux ans d’emprisonnement.
Les propos de Valérie Pécresse sont donc faux.
Pour lire l’article paru sur le site « Les Surligneurs », dans son intégralité, c’est ici :