[A Marseille, il y a] trop de grèves [dans les] personnels municipaux et d’absentéisme dans le secteur éducatif

4 Sep 2021

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EMMANUEL MACRON

A Marseille, il y a « trop de grèves » dans les « personnels municipaux » et c’est « l’absentéisme » dans le secteur éducatif
Emmanuel Macron imprécis
En visite dans une école le 2 septembre 2021 à Marseille, le président de la République s’est accablé de « l’absentéisme » dans le secteur éducatif et a regretté qu’il y ait « trop de grève » dans les « personnels municipaux » de la ville.

« Les Vérificateurs », journalistes fact-checkeurs du groupe TF1/LCI, ont vérifié ces propos en comparant l’absentéisme à Marseille avec d’autres villes de France. Une comparaison plutôt compliquée puisque les données sont, elles aussi, absentes. « Il y a une opacité importante des élus sur ce genre de données », déplore-t-on dans l’entourage d’une ministre.

Malgré tout, l’Ifrap a pu analyser le phénomène dans son « palmarès de l’absentéisme dans les grandes villes ». Le think tank libéral a classé les métropoles par rapport à une moyenne du nombre de jours d’absence sur une année, pour les agents municipaux. Marseille affiche 35,8 jours d’absence et se trouve donc devant Lyon (26,8), Nice (28,9) et Lille (30,9) mais elle est derrière Montpellier, Toulouse et Toulon, avec plus de 40 jours d’absence par agent. Enfin, « Les Vérificateurs » rapportent que « dans les cabinets ministériels ou du côté de la municipalité de Marseille, on ne nie pas que des dysfonctionnements existent ».

En ce qui concerne les grèves, les données sont encore plus difficiles à obtenir, en raison du contexte social très variable d’une année à l’autre et des mobilisations nationales qui se greffent aux enjeux locaux. Les différents acteurs s’accordent donc sur certains points. On constate toutefois que les catégories C, les plus touchées par la pénibilité au travail, sont plus souvent en grève. Enfin, les associations de parents d’élèves de Marseille ont signalé à TF1 que 40 % des agents manqueraient à l’appel dans les écoles. En cause le sous-effectifs et les installations dégradées.

Les propos d’Emmanuel Macron sont donc imprécis.

Pour lire l’article des « Vérificateurs » de LCI dans son intégralité, c’est  ici :