Retrouvez l’essentiel de l’événement « Ils ont créé leur média cette année »
De gauche à droite, Gilles Vanderpooten, Ulyse Mathieu, Mathilde Boudon-Lamraoui, Axel Roux et Gilles Tanguy. Photo : Eva Pressiat/EPJT
Avec Gilles VANDERPOOTEN, directeur général de Reporters d’espoirs, Axel ROUX, rédacteur en chef de Vakita, Gilles TANGUY, président de L’informé, Mathilde BOUDON-LAMRAOUI, formatrice à la Friche, Ullyse MATHIEU, fondateur de Contre-jour.
Animé par Romain COLAS, rédacteur en chef adjoint de La Correspondance de la presse.
Les enjeux
Journalisme de solution (revue Reporters d’espoirs), journalisme populaire (Contre-jour), environnemental (Vakita) ou encore investigation économique-tech (L’informé), les journalistes de cette année veulent redonner goût aux médias en mettant en avant des angles originaux et attrayants.
Ce qu’ils ont dit
Gilles VANDERPOOTEN (Reporters d’espoirs) : « Nous considérons que le journalisme de solution est une méthodologie et non pas une idéologie. »
Axel ROUX (Vakita) : « Nous avons décidé de nommer notre média “Vakita”. Le Vatika est le mammifère marin le plus menacé au monde. Il représente pour nous l’urgence face à l’effondrement de la biodiversité. Notre média veut donc représenter à la fois l’urgence climatique et mettre en lumière les combats. »
« Ce qui nous tient à cœur c’est l’action, pouvoir engager notre audience dans des dynamiques d’action, telles que les mobilisations, pour essayer de faire bouger les lignes. »
Gilles TANGUY (L’informé) : « Nous voulons trouver notre place en nous adressant à tout le monde. D’une part, nous sommes pour la plupart tous salariés, notre média couvre alors l’information de chaque secteur. D’autre part, nous sommes aussi citoyens et nous nous intéressons aux informations générales. C’est la raison pour laquelle notre média ne les omet pas. Finalement, nous souhaitons toucher les deux facettes de notre lectorat. »
Mathilde BOUDON-LAMRAOUI (Collectif La Friche, Contre-jour) : « Nous ne sommes pas vraiment militants mais nous assumons de donner une place centrale aux personnes et aux sujets en marge, sous les radars des médias de masse. »
Ullyse MATHIEU (Contre-jour) : « Nous souhaitons créer des espaces de paroles dans les zones rurales, les quartiers populaires, les prisons ; partir de ces endroits que l’on côtoie pour en faire du journalisme. »
À retenir
En plus de vouloir promouvoir et mettre en écho de nouvelles manières de s’informer, les quatre médias présentés ont des perspectives différentes avec la presse papier et le numérique. Les revues de Contre-Jour et de Reporters d’espoirs souhaitent, avec le support papier, exposer « un objet singulier » qui laisserait une trace pérenne des recueils. Vakita lui, s’attachent au format vidéo en web, dont la plus-value serait l’image, la mise en forme et l’incarnation des enquêtes grâce au visuel. Quant à L’informé, le web serait le plus approprié face au déclin de la presse papier.
Du côté de la ligne éditoriale, les médias présentés n’ont aucune interférence et ont la liberté d’écrire sur tous les sujets. Cependant, quand L’informé et Reporters d’espoirs se veulent factuels, Vitika et Contre-jour ont une écriture plus engagée.
Aya El Amri (EPJT)
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