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[RÉSUMÉ] Covid long, une agueusie journalistique

30 Mar 2023

Retrouvez l’essentiel de l’atelier  « Covid Long,, une agueusie journalistique »
Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris-Panthéon-Assas, Anaïs Bard, journaliste et rédactrice pour Envoyé Spécial France 2, Nicolas Berrod, journaliste pour Le Parisien, Sandra Guerrero, membre de l’association #ApresJ20 (en visio) et Jérôme Larché, médecin interniste. (en visio) Photo : Thomas Lemoult-Emmler/EPJT

Anaïs Bard, journaliste et rédactrice pour Envoyé Spécial France 2

Nicolas Berrod, journaliste pour Le Parisien

Sandra Guerrero, membre de l’association #ApresJ20 (en visio)

Jérôme Larché, médecin interniste (en visio)

Animé par Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris-Panthéon-Assas.

Les enjeux

Animé par Arnaud Mercier, cette table ronde a fait l’état des lieux de la couverture médiatique du Covid long en France. Anaïs Bard, journaliste à France 2, exposait son parcours de malade et la création du numéro d’Envoyé spécial « Covid long : une maladie mystérieuse ». Le journaliste au Parisien Nicolas Berrod parlait de son intérêt pour ce sujet. La patiente Sandra Guerrero racontait son parcours pour la reconnaissance de la maladie et le médecin Jérôme Larché donnait son éclairage de praticien.

Ce qu’il a dit

Anaïs Bard : « En mai 2021, au sein de la sphère journalistique, personne ne connaissait le sujet. »

« La malade et la journaliste ont fusionné pour essayer de faire connaître la maladie. »

« Le Covid long a eu deux ennemies : le Covid initial et l’envie de parler d’autre chose que le sujet sanitaire. Les patients, les médecins, la recherche… il y avait plein de choses à dire. Un sujet foisonnant. »

« Le premier traitement médiatique du Covid long concernait l’existence ou non de la maladie. »

« Après le numéro d’Envoyé Spécial, beaucoup de malades m’ont dit merci. En parlant du Covid long sur une chaîne nationale publique en prime time, cela ajoute du poids à la parole des malades. »

Nicolas Berrod : « Il y a aussi une réalité en rédaction, les articles Covid sont beaucoup moins lus aujourd’hui. »

« Concernant le traitement journalistique du Covid Long, la réponse politique joue aussi. Le Ministère de la santé ne communique pas beaucoup sur le Covid long. »
« Ce n’est pas la sous-médiatisation d’un sujet par mes confrères qui m’empêche de traiter un sujet, au contraire. »
Jérôme Larché : « La médecine c’est aussi croire les patients, voir la maladie de manière empirique. »
« Chez les adultes, 10 à 15% des covids se transforment en Covid long. »
« Il y a une responsabilité partagée entre les médecins et les journalistes. »

À retenir

Alors que dès l’été 2020 des associations pour faire porter la voix des malades du Covid long avaient vu le jour, les journalistes ont mis du temps à s’emparer de cette question pour plusieurs raisons. Moins “spectaculaire” que les images apocalyptiques des premières semaines et ayant souffert d’une fatigue informationnelle concernant les sujets sanitaires après les confinements successifs, le Covid long concernerait entre 10 et 15% des personnes ayant été atteint d’un Covid « simple”. Des centaines de milliers de malades demandant une reconnaissance médicale, politique mais également médiatique.

Thomas Lemoult-Emmler (EPJT)