Retrouvez l’essentiel de l’événement « ChatGPT, ami ou ennemi des journalistes ? »
Asma Mhalla, enseignante, spécialiste des enjeux géopolitiques du numérique, Benoit Raphaël, journaliste spécialisé dans l’intelligence artificielle et l’industrie des médias, fondateur de FLINT. Xavier Eutrope, journaliste à La Revue des médias de l’INA. Photo : Sophie Jeanneteau/EPJT
Avec Asma Mhalla, enseignante, spécialiste des enjeux géopolitiques du numérique, Benoit Raphaël, journaliste spécialisé dans l’intelligence artificielle et l’industrie des médias et fondateur de FLINT. Animé par Xavier Eutrope, journaliste à La Revue des médias de l’INA
Les enjeux
Au coeur des débats et des préoccupations ces derniers mois, l’émergence de l’intelligence artificielle ChatGPT interroge sur le futur du journalisme. Capable de rédiger un article sur quasiment tous les sujets, il pourrait devenir un outil incontournable des rédactions. Une situation qui inquiète les journalistes qui craignent pour leur emploi.
Ce qu’ils ont dit
Asma Mhalla. « La révolution de ChatGPT n’est pas technologique mais plutôt une révolution d’usage. »
« La révolution de l’IA que l’on fait miroiter comme une perspective à craindre est un fantasme. »
« La technologie est déjà partout mais elle n’a pas fait s’effondrer la société. Mais elle engendre des mutations »
« Ces technologies sont duales. Si elles sont civiles, elles sont aussi policières et militaires. »
« La technique n’est pas la technologie. La technologie n’est jamais idéologiquement neutre. »
Benoit Raphaël. « ChatGPT n’est pas ton ami ni ton ennemi. Ça n’est pas une personne. C’est un outil qui interagit avec nous. »
« Si on a peur d’être remplacés par des robots, c’est peut-être parce qu’on vit comme des robots »
« Toute tâche répétitive peut être remplacée mais on ne doit pas perdre de vue l’objectif du journalisme : produire une information nouvelle et de qualité. »
« On sait qu’aujourd’hui l’avenir de la presse est de moins produire mais d’avoir plus de qualité »
À retenir
ChatGPT n’est pas encore suffisamment performant pour être capable de remplacer un ou une journaliste. Cette intelligence artificielle pourrait en revanche être utile pour des tâches répétitives, permettant ainsi de libérer du temps pour les journalistes.
Il ne s’agit pas d’une révolution technologique mais plutôt une révolution d’usage. Les citoyens se sont largement appropriés cette nouvelle vague d’outils ce qui pose la question des mutations de nos sociétés engendrées par ces technologies.
Dorian Gallais (EPJT)