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[Le résumé] Prix des Assises du journalisme 2025 : le palmarès de la soirée

Tours 2025

14 Mar 2025

Céline Pigalle, présidente du Jury des Assises, inaugure la 18ème cérémonie des Prix des Assises. Photo : Félix Didier/EPJT.

La cérémonie a débuté par un hommage à Christophe Deloire, ancien directeur de Reporters sans frontières, disparu le 8 juin 2024. Céline Pigalle, présidente du jury, a salué celui « qui a défendu les journalistes qui étaient en danger, celles et ceux qu’il ne fallait pas oublier. » Jérôme Bouvier, président des Assises du Journalisme, a rappelé que « Christophe Deloire était un compagnon de route des Assises. Il était très présent dans ce rendez-vous auquel il croyait beaucoup. »

Le prix « enquête et reportage » a été décerné à l’enquête de Léa Péruchon intitulée « Je ne le fais pas seulement pour moi » : les révélations d’un ex-propagandiste sur les secrets de la désinformation russe en Centrafrique. Le jury, composé d’étudiants des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, a été particulièrement touché par l’histoire d’Ephrem Yalike. Colin Dobroniak–Cohen, étudiant à l’EPJT, a salué le travail de la journaliste : « Vous avez réussi à nous plonger dans cette enquête. »

Le prix du livre « recherche » sur le journalisme a couronné l’ouvrage minutieux de Sébastien Mort, Ondes de choc, salué pour sa contribution essentielle à la compréhension de l’histoire médiatique et politique de la radio conservatrice aux États-Unis.

Le prix du livre du journalisme a distingué la plume de Siam Spencer pour son œuvre La Laverie (éditions Robert Laffont). Émue, l’auteure a confié : « J’étais très frustrée dans mes piges de ne pas pouvoir bien raconter ces histoires. Il ne s’agissait pas que de règlements de compte, il y avait des terreaux de précarité à la base de tout. »

Le prix du Public de la Photo de Presse revient à Patrick Gherdoussi & Divergence pour leur cliché « M’endors pas » paru dans Libération. La photo immortalise un collage réalisé par un collectif de féministes lors de l’ouverture du procès Mazan.

Le grand prix du journalisme Michèle-Léridon, point d’orgue de la soirée, a consacré le travail de Philippe Broussard pour son enquête « 1940-1942, sur les traces du photographe inconnu » publiée dans Le Monde. Avec humilité et passion, le lauréat a partagé la genèse de ce projet : « On m’a dit « Veux-tu examiner cet album ? » Ça a pris quatre ans de ma vie. » Avant de conclure par un message aux jeunes qui souhaitent devenir journalistes : « On fait le plus beau métier du monde. Quand un copain ou une copine vous dira « Il y a ça, est-ce que ça t’intéresse ? », allez jusqu’au bout ! ».

Félix Didier / EPJT