Animé par Jérôme BOUVIER, président des Assises Internationales du Journalisme et de l’Information.
LES ENJEUX
Nommé en décembre dernier, le nouveau président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique présente son projet. Europe, régulation des contenus numériques et protection de la démocratie étaient au menu. Il n’a pas souhaité donner de pistes quant aux licences de certaines chaînes ou la nomination du prochain président de France Télévisions.
CE QU’IL A DIT
Martin AJDARI (président de l’ARCOM) : « Selon notre étude 53% des Français s’informent sur les réseaux sociaux, un chiffre qui augmente encore plus chez les jeunes. »
« On constate deux menaces, un affaiblissement des médias traditionnels, dû en partie aux contraintes financières. Une augmentation de l’illibéralisme et une nouvelle forme de libertarisme, qui pense s’affranchir de tout encadrement et donc de toute protection notamment pour les plus faibles. »
« Les modes de diffusion évoluent, avec de nouveaux supports numériques. On ne régule pas de la même façon la multitude infinie des contenus circulant sur ces plateformes dictées par des algorithmes opaques et puissants. »
« La régulation européenne se concentre non pas sur chacun des contenus mais sur les risques structurels liés à la diffusion de l’information sur de très grandes plateformes et moteurs de recherche caractérisés par un nombre d’utilisateurs supérieur à 45 millions, soit 10 % de la population européenne. »
A RETENIR
Il y a nécessité d’une plus forte régulation des contenus, notamment dans les médias audiovisuels. L’importance d’une pluralité d’opinions est essentielle pour la vie démocratique. L’Europe doit et va de plus en plus imposer sa souveraineté, en raison de menaces grandissantes d’ingérences sur son sol. La protection des mineurs est aussi une cause qui importe particulièrement à l’ARCOM.
Eraliyah EBONGUE/EPJT