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[LE RÉSUMÉ] Droits voisins : quelle reconnaissance du travail des auteurs et des journalistes ?

Tours 2022

11 Mai 2022

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Droits voisins : quelle reconnaissance du travail des auteurs et des journalistes ? ».

Photo : Clémentine Louise/EPJT

Animée par Amaury de Rochegonde, rédacteur en chef adjoint à Stratégies et chroniqueur médias à RFI, avec Pablo Aiquel, secrétaire général adjoint du SNJ-CGT, Jean-Marie Cavada, président de la société des droits voisins de la presse, Olivier Da Lage, responsable du dossier des droits d’auteurs au SNJ, Marie Hedin-Christophe, directrice générale du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil) et Hervé Rony, directeur général de la Scam.

 

Les enjeux

Depuis le développement des médias sur internet, la question des droits voisins fait débat. Les médias reprochent à Google de toucher des revenus publicitaires par le biais de leurs contenus. L’enjeu de cette conférence est de faire le point sur les négociations autour de ces droits voisins et de se questionner sur le poids des Gafam dans la presse française.

Ce qu’ils ont dit

Jean-Marie Cavada : « Actuellement, ce que j’entends à l’intérieur des plateformes c’est : « Le temps que les patrons de presse et les journalistes se mettent d’accord, on a encore de beaux-jours devant nous. » Unissez-vous et essayez de régler vos rapports à l’intérieur de vos entreprises. N’offrez pas aux plateformes le spectacle d’une telle division. »

« La loi sur les droits voisins dit qu’il y a obligation pour les plateformes de négocier avec les médias. L’objectif est de rendre obligatoire le partage de la recette publicitaire. »

Marie Hédin-Christophe : « La loi qui concerne les droits voisins a été votée et la gestion collective n’a pas été rendue obligatoire. C’est une victoire pour Google. »

« La notion de répartition est essentielle. Si on opte pour une gestion collective, on peut décider de cette répartition. Sinon c’est Google qui va continuer de faire la loi. Il faut aussi défendre le fait que les coûts éditoriaux et les cartes de presse soient un critère de répartition. »

Pablo Aiquel : « La reconnaissance du travail c’est d’avoir accès à un cadre social. Il n’y pas de barème de rémunération minimum pour les piges. Je ne comprends pas qu’un syndicat parle de droits voisins quand il ne parle pas de salaires au sein de la branche. »

« Aujourd’hui, je dis au nom du SNJ-CGT que nous allons demander à ce que tous les correspondants locaux de presse soient inclus dans les accords de droits voisins. »

À retenir

Le coeur des négociations porte sur la gestion collective de la répartition. Les différents interlocuteurs affirment qu’il faut une coordination des différentes entreprises de presse.

Amandine Hivert