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[LE RÉSUMÉ] Déontologie, éthique et autorégulation : quelles bonnes pratiques ?

Tunis 2022

18 Mar 2022

Retrouvez l’essentiel de l’événement « DÉONTOLOGIE, ÉTHIQUE ET AUTORÉGULATION : QUELLES BONNES PRATIQUES ?».

Photo :Samia EL ACHRAKI/ ISIC

Animé par Ming Kuok Lim, conseiller à l’information et à la communication au Maghreb à l’Unesco, avec Kathleen Grosset, présidente du Conseil de déontologie journalistique et de Médiation (CDJM, France) ; Jean-Jacques Jespers, membre du Conseil de Déontologie Journalistique Belge (Belgique) ; Chadia Khedir, rédactrice en chef du département culturel Watanyia1 ; Atidel Mejbri, présidente du Conseil de Presse Tunisien (Tunisie).

Les enjeux

Dans une ère ou même les plus grands médias peuvent être victimes de fake news, la déontologie devient un sujet de débat de premier plan. Comment doit-elle s’organiser ? Quelle est sa légitimité ? Comment la financer tout en restant indépendant ? Comment la reconstruire dans un contexte post-révolution ? Autant de questions auxquelles un panel d’acteurs du milieu a tenté de répondre.

Ce qu’ils ont dit

Kathleen Grosset : « Le pluralisme, ce n’est pas la diversité d’une publication, mais la diversité des publications. »

Jean-Jacques Jespers : « Dans une société démocratique, il faut que les médias puissent tout dire, mais ils ne peuvent pas dire n’importe quoi. »

Chadia Khedir : « Le public est un acteur principal, qui doit avoir un rôle conscient. Pas comme un consommateur, mais comme quelqu’un qui a le droit d’être bien informé. »

Atidel Mejbri : « On a l’impression que c’est [le conseil de presse tunisien ] un pouvoir sur les médias . Il faut convaincre, amener au débat, mais il reste beaucoup à faire. »

À retenir

​Un maximum d’acteurs impliqués, pas d’interférence des pouvoirs publics et une stabilité financière, voilà la recette d’un conseil d’autorégulation légitime, selon Jean-Jacques Jespers. En Belgique par exemple, où un tel organe existe depuis 10 ans, le financement est assuré de manière égalitaire, d’une part par les médias, et d’autre part via l’Association des Journalistes Professionnels (AJP). De plus, le CDJ reçoit aussi une dotation de l’État, dont l’AJP garantit l’inconditionnalité.

Pour ce qui est du contenu, la plupart des plaintes fondées auprès des conseils de déontologie journalistique concernent le factuel et la véracité des faits. Ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions dans le public, certains questionnant la légitimité de ces conseils à établir une vérité. Pour les intervenants, c’est simple : la déontologie se définit hors des tribunaux, et donc au sein de la profession.

Florent Schauss (IHECS)

Samia El Achraki (ISIC)