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[Résumé] L’avenir du photojournalisme face à l’IA

Bruxelles 2024

22 Nov 2024

Face à l’ IA, entre gains d’efficacité et défis éthiques, le photojournalisme doit s’adapter pour préserver la qualité, la transparence et la confiance du public. Tout cela dans un paysage médiatique en pleine évolution.
Pauline ZECCHINON ; Lars BOERING ; Gabriella TORRES ; Eric BARADAT ; Justyna KOCISZEWSKA

Avec Pauline ZECCHINON 🇧🇪, chercheuse à l’UCLouvain ; Lars BOERING 🇳🇱, directeur du Centre européen pour le journalisme ; Eric BARADAT 🇫🇷, directeur adjoint de la photographie de l’Agence France Presse ; Justyna KOCISZEWSKA 🇵🇱, membre du conseil d’administration du programme et directrice de la communication du Miedzynarodowy Festiwal.

Modéré par Gabriella TORRES, responsable des expositions du Hangar 🇧🇪 ;

Les enjeux

L’avenir du photojournalisme est profondément impacté par l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA). D’une part, l’IA représente un outil puissant pour améliorer l’efficacité et la rapidité des tâches, telles que le tri des photos, la génération d’illustrations et même la capture automatisée d’images. D’autre part, l’essor de l’IA générative soulève des questions sur la transparence des médias envers leur lectorat, ainsi que sur la confiance du public envers les photos journalistiques. L’enjeu central réside dans la distinction entre les photographies authentiques et les images créées ou modifiées par les IA, un défi crucial pour préserver la crédibilité des médias. Les rédactions doivent également mettre en place des normes éthiques et des chartes en constante évolution pour garantir la transparence et la fiabilité de leurs pratiques.

 

Ce qu’ils ont dit

Eric Baradat. « L’IA améliore le travail des photographes en automatisant certaines tâches : le fait que les appareils repèrent les yeux ou quand on est en attente et que quelque chose apparait très vite, la photo se prend toute seule. »

« C’est incroyable pour l’art, mais inquiétant pour le journalisme. »

Lars Boering. « L’IA est un défi, mais aussi une opportunité. Le rôle du photojournaliste évolue, privilégiant la qualité des images sur la quantité produite. La touche humaine est très importante. »

Justyna Kociszewska. « Avant, il y avait une presse sans photographie et on croyait autre chose que des photos. »

Pauline Zecchinon. « Il faut de la transparence dans la distinction entre photographies et images générées par IA. »

 

À retenir

L’IA transforme le photojournalisme en offrant des outils pour gagner en efficacité, comme le tri des images ou la génération d’illustrations, mais elle pose aussi des défis éthiques majeurs. Maintenir la confiance du public et distinguer les photographies réelles des créations générées est crucial. Le métier évolue vers une recherche de qualité et d’impact, soutenu par des normes claires et une transparence essentielle pour préserver la crédibilité des médias.

Eliott Caron (EJC)