Avec Mariia BOHDANOVSKA, analyste numérique pour Rubryka.com, média ukrainien, Massimo FLORE, chercheur et spécialiste de la désinformation, Anne LEPPÄJÄRVI, membre du conseil exécutif de l’International Presse Institue et Alina TATARENKO, directrice de la division de la coopération sur la liberté d’expression au Conseil de l’Europe.
Animé par le Dr. Rumena FILIPOVA, présidente et cofondatrice de l’Institute for Global Analytics.
Les enjeux
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie dure depuis plus de mille jours. Les deux côtés mènent une guerre de l’information où la désinformation est omniprésente. L’Union européenne lutte contre celle-ci en privilégiant l’éducation aux médias. La question de la sécurité nationale se pose également.
Ce qu’ils ont dit
Mariia Bohdanovska : « On veut donner aux gens des sources d’inspiration pour qu’ils puissent se projeter. Le récit actuel, c’est qu’il ne se passe plus rien en Ukraine. Il faut prouver que c’est faux. »
Massimo Flore : « Poutine ne veut pas que nous devenions comme la Russie, il veut nous diviser. Il veut briser notre confiance mutuelle. C’est ce qui est en train de se passer avec la ré-invasion en Ukraine. Il n’est pas seulement question de la couverture médiatique contre la réalité. C’est la question de notre identité qui est en jeu. »
Anne Leppäjärvi : « La propagande a toujours été là. La société a évolué et nous sommes le produit d’une longue histoire. Nous sommes en permanence désinformés, on nous bourre le crâne pour nous implanter de nouvelles idées (…) En Finlande, la formation aux médias est intégrée de façon transversale dans tous les cours depuis le plus jeune âge. »
Alina Tatarenko : « Nous tentons d’aider les pays où les populations sont sujettes à une forte désinformation. »
À retenir
« La première victime d’une guerre, c’est la vérité », écrivait Rudyard Kipling. Ce qu’il faut retenir, c’est le rôle important que joue l’Union européenne dans cette lutte contre la désinformation. Certains États membres, comme la Finlande, pays limitrophe de la Russie, ont fait de l’éducation aux médias une de leurs priorités.
Mathéo Pouly (EJC)