Retrouvez l’essentiel de l’événement « Médias locaux : le sport au-delà des résultats »
Richard Hecht, Vincent Côté, Aurélie Peyridieu, Clément Chassot, David Picot. Photo : Mourjane Raoux-Barkoudah/EPJT
Avec Clément CHASSOT, rédacteur en chef Le Crêstois (Drôme) ; Vincent CÔTÉ, rédacteur en chef délégué aux Sports pour Ouest France ; Aurélie PEYRIDIEU, responsable Projets Communication Fédération Française Sports pour Tous ; David PICOT, journaliste à La Gazette Nantes.
Animé par Richard HECHT, membre de l’Union des Clubs de la presse de France et francophones.
Les enjeux
Les médias locaux se heurtent régulièrement au fait de ne pas égratigner les clubs locaux, par peur de perdre une source d’informations. Alors comment les journalistes locaux entretiennent-ils leurs liens avec les sportifs ?
Ce qu’ils ont dit
Clément CHASSOT (rédacteur en chef Le Crêstois): « Il y a un aspect social du sport. On met en avant le sport amateur et ses bénévoles. Le journal est une caisse de résonance pour ces jeunes-là mais aussi pour les personnes plus âgées. C’est une reconnaissance. »
Vincent CÔTÉ (rédacteur en chef délégué aux Sports pour Ouest France) : « Un quotidien comme Ouest-France doit se fier à sa propre hiérarchisation de l’information sportive. Quand on le fait, c’est pour raconter une histoire au-delà du résultat. »
« Quand nous avons une carte de presse, nous n’avons pas une carte de supporter. »
« Les sportifs ont perdu la confiance qu’ils avaient envers les journalistes. »
Aurélie PEYRIDIEU (responsable Projets Communication Fédération Française Sports pour Tous) : « Nos athlètes sont des monsieur tout le monde. On cherche à évoquer des valeurs comme le respect de l’autre. Le sport est un outil de bien plus grand : le social. »
David PICOT (journaliste à La Gazette Nantes) : « Il devient difficile d’obtenir des informations au-delà du fait sportif. La communication contrôle de plus en plus le terrain. »
À retenir
Les médias locaux cherchent à innover et orientent leurs articles sur des portraits de sportifs, sur la petite histoire du succès et l’aspect social du sport. En effet, les scores, tous les sites d’informations les auront. Il s’agit ici d’une technique pour se démarquer de flux global.
Les journalistes présents évoquent une ligne éditoriale commune : valoriser leur territoire et leur population. La difficulté est de publier un article quand le club de la région a des mauvaises performances. D’autant plus quand plusieurs médias locaux souffrent d’un manque de visibilité. La phrase à retenir, selon David Picot ? « 0,18%, c’est ce que le sport représente dans le budget de l’État. » Surprenant pour une spécialité qui suscite autant d’engouement.
Jules Rouiller (EPJT)