Retrouvez l’essentiel de l’événement « Le journalisme de sport dans l’éducation aux médias et à l’information »
Karen PREVOST SORBE, Romane PELLEN, Myriam ALIZON, David ALLAIS et Assia HAMDI. Photo : David Allias/EPJT
Avec Myriam ALIZON, créatrice et rédactrice en cheffe du magazine A Fond! ; Assia HAMDI, journaliste et intervenante à La Chance pour la diversité formée avec le Collectif Les Incorrigibles ; Romane PELLEN, journaliste intervenante à La Chance et ancienne bénéficiaire de la Prépa Égalité des Chances ; Karen PREVOST SORBE, coordinatrice académique CLEMI, formatrice et professeure.
Animé par David ALLAIS, directeur général de La Chance pour la diversité dans les médias.
Les enjeux
À quelques mois du lancement des jeux Olympiques, le journalisme de sport est au centre de l’éducation aux médias et à l’information. Les membres du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI) s’allient aux journalistes sportifs et aux lieux d’enseignement pour former les jeunes élèves.
CE QU’ILS ONT DIT
Karen Prevost Sorbe (coordinatrice académique CLEMI ) : « Il y a urgence à développer l’éducation aux médias et à l’information dans les écoles. C’est un enjeu sociétal d’éduquer nos jeunes sur les questions de l’information et des médias. On a besoin des médias pour y arriver. »
« Il faut aussi aller dans les zones rurales et enclavées. C’est important de faire un focus aussi dans ces zones-là et pas seulement dans les grandes villes. »
« La visée de l’EMI est de faire des citoyens, pas des apprentis journalistes. Ils doivent avoir le goût de l’information et avoir les outils pour se tenir informés. »
Romane Pellen (journaliste intervenante à La Chance) : « Parler du sport, c’est parler d’autres sujets. Il faut montrer que la pratique sportive est disponible pour tous. Il y a une ouverture de la parole parce qu’on vise des jeunes qui ne s’expriment pas forcément en classe. »
« Pendant les ateliers, on voit une certaine évolution chez quelques élèves. Quand tout fonctionne et que tout le monde se met à fond dans le projet, ça permet de faire grandir les élèves mais nous aussi, journalistes sportifs. »
Assia Hamdi (journaliste et intervenante à La Chance) : « Certains professeurs ne se sentent pas légitimes de parler de sport alors qu’il n’y a pas besoin de tout savoir sur le sujet pour le faire. »
« La problématique principale des enseignants est de captiver les élèves. Le sport est un très bon moyen pour ça et j’espère que les associations vont continuer à agir. Mais la rémunération est indispensable, autant pour les journalistes que pour les athlètes. »
Myriam Alizon (créatrice et rédactrice en cheffe du magazine A Fond!) : « Le sport permet des récits. Il n’y a pas de raison que l’EMI ne s’applique pas au sport puisqu’il fait partie de la vie. Le sport fait partie de la vie des jeunes. »
« Les champions sont là et sont plus accessibles que pour les grands journaux. Les sportifs sont contents de pouvoir s’adresser à des jeunes. Ils nous répondent souvent positivement. C’est motivant pour les élèves. »
À retenir
Le journalisme sportif est un outil qui permet aux élèves d’apprendre à s’informer. Ces ateliers sont aussi l’occasion de renouer des liens entre les jeunes et les journalistes. Ce mouvement est poussé par l’arrivée des jeux Olympiques cet été mais tous les porteurs de projets semblent prêts à continuer l’aventure dans un but précis : former des futurs citoyens.
La question de la rémunération représente un point central de cette coopération. Les journalistes demandent à être payés, tout comme les sportifs qui participent aux compétitions olympiques et qui vivent parfois dans la précarité. La thématique du sport permet aux élèves de parler de sujets qui les accompagnent au quotidien.
Arthur Charlier (EPJT)