Retrouvez l’essentiel de l’événement « Les datas pour traiter de la politique »
Quatre intervenants étaient présents pour débattre de la place du journalisme de données dans le traitement de l’actualité politique. Photo : Léo Berry/EPJT
Avec Karen BASTIEN, cofondatrice de Wedodata ; Julien KOSTRECHE, cofondateur de Ouest Medialab ; Simon MALFATTO, datajournaliste à l’AFP.
Animé par Marianne BOUCHART, fondatrice de HEI-DA.
Les enjeux
Les données et leur analyse ont joué un rôle important dans le traitement médiatique de la campagne présidentielle. Des sondages à l’activité des députés en passant par les parrainages, elles ont permis aux journalistes d’aborder des angles originaux. Pourtant, leur utilisation pose de nombreux défis aux journalistes, tant sur le plan analytique que technique.
Ce qu’ils ont dit
Karen Bastien : « Wikipédia a un gros potentiel. Les données sont libres, ouvertes, accessibles à tous. Nous sommes donc allés voir ce qu’il se passait sur les pages des personnalités politiques. Nous avons également utilisé Twitter et les questions au gouvernement. »
« Nous avons lancé un nouveau format hier. Le bot @parlementweets aspire tous les tweets des députés. Nous avons récupéré près de 2 millions de tweets que les utilisateurs peuvent explorer en interagissant avec le compte. »
Simon Malfatto : « Les contraintes à l’AFP sont très fortes. Le temps de production est réduit. Nous produisons une vingtaine de graphiques chaque jour. Il faut réagir à l’actualité et proposer du choix à nos clients pour qu’ils puissent choisir leurs propres angles. »
« Nous avons choisi de publier une série de graphiques thématiques chaque semaine pendant la campagne. Le jour de l’élection, nous avons fait une carte qui se mettait à jour en direct. C’est un travail d’anticipation, il ne faut pas que ça tombe en panne. »
Julien Kostrèche : « Nous faisons travailler des journalistes avec des étudiants en graphisme et en design. Cela nous a permis de développer plusieurs projets ayant pour thème la politique. »
« Un des intérêts est de laisser les jeunes s’emparer de ces données pour raconter la politique. Certains projets fonctionnent très bien, car l’intérêt du public est fort pour ce type de production. »
À retenir
Le journalisme de données a permis de traiter l’actualité politique de manière différente durant la campagne présidentielle et les journalistes développent de nouveaux formats en vue des élections législatives. Les lecteurs sont friands de ce type de contenus, que les rédactions produisent de plus en plus. L’opendata ouvre de plus en plus de possibilités, malgré les difficultés parfois rencontrées pour l’obtention de données à l’échelle locale.
Léo Berry (EPJT)