Retrouvez l’essentiel de l’événement « Quel vaccin contre les Fake News? ».
Photo :Lucas TURCI/EPJT
Animé par Sandra FONTAINE, chargée de programme à la Fondation Hirondelle (France), avec Alhassane ABDOU-MAHAMANE, rédacteur en chef du Studio Kalangou (Niger) ; Julie GODIGNON, experte programme Covid-19 de la Fondation Hirondelle (France) ; Ayoub DFIHALLAH, journaliste de TuniFact (Tunisie)
Les enjeux
L’information est devenue le reflet de notre société : plus rapide, plus captivante, elle s’aligne sur l’urgence de notre impatience. Internet et les médias sociaux peuvent parfois laisser la place aux fake news : cette information non vérifiée qui intervient inévitablement dans les périodes conjointes à l’incertitude. La crise du COVID-19 n’a pas été épargnée par cette nouvelle culture de la désinformation. La Fondation Hirondelle nous rappelle qu’une bonne information commence avant tout avec un droit à l’information.
Ce qu’ils ont dit
Sandra Fontaine : « Le droit à l’information est l’une des bases pour lutter contre la désinformation. Au moindre changement politique, à la moindre instabilité, ce droit peut être fragilisé.«
« L’information est le reflet de notre société : on est face à une libéralisation de la parole moins cadrée, moins modérée.«
« Une Fake News est 70% plus susceptible d’être retweetée. »
Alhassane ABDOUMAHAMANE: « Au Niger, l’Internet s’est développé et on ne s’attendait pas à une telle flambée de la désinformation concernant la Covid-19. Face à elle, il fallait expliquer à la population que ce n’était pas qu’une simple maladie de blanc »
« Utiliser les langues minoritaires pour communiquer, c’est permettre le droit à l’information et ce droit est fondamental pour lutter contre la désinformation.»
Julie GODIGNON: « Nous sommes dans une culture du fast food : on est face à une information de plus en plus courte et de plus en plus sensationnelle. C’est la porte ouverte à la désinformation.»
À retenir
Il n’y a pas de remède miracle contre les fake news. Lutter contre la désinformation commence par un journalisme rigoureux, une bonne vérification des faits, une neutralité bien maniée et le respect du droit à l’information.
Laura Dubois (IHECS)