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[LE RÉSUMÉ] « Rencontre étudiants-employeurs »

Tours 2017

17 Mar 2017

Découvrez l’essentiel de la conférence « Rencontre étudiants-employeurs».

Des représentants de la presse, de la radio et de la télévision étaient présents. Photo : Martin Esposito

Animé par Marie-Christine Lipani-Vaissade, chercheure en journalisme, directrice adjointe de l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA). Avec Marc Bombarde, secrétaire général de la rédaction de L’Equipe ; Vincent David, président du syndicat de la Presse Hebdomadaire Régionale (SPHR) ; Jean-François Maison, directeur des ressources humaines de Radio France ; Christophe Berg, directeur adjoint LCI ; Valérie Lelasseux, directrice des ressources humaines de la Nouvelle République ; Nicolas Goddefroy délégué aux ressources humaines Radio France.

LES ENJEUX

Les étudiants en journalisme s’inquiètent souvent de savoir s’ils pourront trouver du travail à l’issue de leurs études. Quel type de profil les rédactions cherchent-elles ? Est-ce que sortir d’une école de journalisme reconnue compte vraiment ? Qu’est-ce qui est évalué au cours d’un recrutement ? Qu’est-ce qu’un bon CV, une bonne lettre de motivation ?

CE QU’ILS ONT DIT

Marc Bombarde : « On sait que le niveau général des étudiants en école de journalisme est plus élevé, mais on recrute des gens qui ne sortent pas d’écoles de journalisme. L’expérience compte beaucoup pour nous. On va d’abord observer notre vivier de stagiaires. Réussir à décrocher des stages, c’est fondamental pour des étudiants, c’est une bonne occasion de se faire repérer. La qualité d’écriture, une écriture propre, fluide, sans clichés, la capacité à travailler dans l’urgence en gardant son sang-froid, la capacité à s’intéresser à différents sujets, l’ouverture, la capacité à avoir des idées, à ne pas rester passif, à communiquer, à s’intégrer : tout ça fait que tel ou tel stagiaire est recruté. »

Christophe Berg : « Il y a toujours un petit bonus pour les écoles reconnues, mais on reçoit aussi des CV de gens venant d’écoles moins côtées, et ces candidats ne sont pas exclus de fait. Quelqu’un qui nous envoie un CV avec des expériences professionnelles nous intéresse. Le CV est la première porte d’entrée : la rigueur dans l’orthographe, dans la synthèse, c’est important. Les CV sur deux pages, ça ne sert à rien. L’entretien qui vient derrière est primordial. Il faut s’y préparer, montrer ce qu’on ne voit pas sur le CV : l’enthousiasme, la motivation. On peut embaucher quelqu’un de moins compétent mais avec qui l’entretien s’est bien passé. »

Vincent David : « En presse hebdomadaire régionale, on aime bien embaucher des jeunes qui démarrent. Car être journaliste localier est très formateur, c’est un marche-pied pour aller plus haut. Mais on a beaucoup de mal à attirer les étudiants qui sortent de masters, on a peu de demandes de candidats qui ont fait des écoles reconnues. Si vous démarrez, venez faire un tour dans la PHR, c’est une belle école de formation. »

Valérie Lelasseux : « Quand on ouvre un poste, on ouvre en interne et les CDD candidatent. On entre jamais chez nous directement en CDI. On fonctionne beaucoup avec des confrères en période pénurique, Ouest France par exemple, ça nous permet d’enrichir et compléter notre vivier de candidatures. On peut faire passer des tests de personnalité qui complètent l’entretien qu’on a eu avec les candidats, ça peut valider ou infirmer la première impression. »

 

À RETENIR

Sortir d’une école de journalisme reconnue est un plus, mais n’est pas indispensable pour être embauché par un média. L’expérience et la personnalité sont pris en compte, ainsi que la faculté à acquérir de nouvelles compétences, en graphisme notamment. Certains médias recrutent peu et ne remplacent pas toujours les départs en retraite. La PHR en revanche reçoit très peu de candidatures spontanées, alors qu’elle embauche.

Cyrielle Jardin