Non, l’or du Sénégal ne rapporte pas 608 milliards de dollars par an dont 3 milliards de dollars seulement pour le Sénégal

Sénégal
Société

31 Déc 2023

17 minutes de lecture
Selon une publication sur X vue par 2 millions de personnes, l'or du Sénégal rapporterait 608 milliards de dollars par an dont seulement 3 milliards de dollars pour le Sénégal. C'est faux. En 2021, la production en valeur de l'or était de 512,4 milliards de francs CFA (soit 860 millions de dollars) et l'or a permis au Trésor public sénégalais d'engranger 75,8 milliards de francs CFA (soit 127 millions de dollars).

Sur le réseau social X, une publication ayant été vue par près de deux millions d’utilisateurs au 31 décembre 2023, prétend présenter des chiffres générés par le secteur de l’or au Sénégal.

La publication en cause, datée du 5 août 2023, a été faite par le compte Histoires d’Afrique (@Silboyofficiell). Il y est indiqué : « L’or du Sénégal rapporte 608 milliards de dollars par an et le Sénégal ne gagne que 3 milliards de dollars. Dans les 3 milliards, 1 milliard disparaît par hasard. La magie de la corruption des administrations ».

 

Des internautes ont contacté Africa Check afin de vérifier les chiffres relayés dans cette publication.

À propos du compte à l’origine de la publication

Le compte Histoires d’Afrique (@Silboyofficiell), qui se décrit comme « passionné par l’émancipation de l’Afrique », diffuse essentiellement des contenus promouvant le panafricanisme et les actions des régimes militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Ses publications s’insurgent contre la politique étrangère et militaire de la France en Afrique et font la promotion des actions menées par le gouvernement de la Russie au Mali et à travers le continent africain.

Interrogé par Africa Check pour connaître la source des chiffres avancés dans la publication que nous examinons, le compte « Histoires d’Afrique » n’a pas répondu à nos questions. Cet article sera actualisé si nous obtenons une réaction dans ce sens.

De l’exploitation de l’or au Sénégal

Un document de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) du Sénégal renseigne que l’exploitation de l’or se fait dans la zone orientale du Sénégal, dans les régions de Kédougou et de Tambacounda. Ce que confirme l’Institut d’Études de sécurité (ISS) qui indique que 98 % des sites d’exploitation aurifère du Sénégal se trouvent précisément dans la région de Kédougou, où cette activité constitue un pan important de l’économie locale et régionale.

Le Sénégal dispose de deux unités industrielles d’exploitation d’or : Sabodala et Mako situées dans la région de Kédougou, où l’exploitation de l’or à l’échelle industrielle a commencé en 2009 dans la mine d’or de Sabodala. Quant à la mine de Mako, il s’agit d’un gisement à ciel ouvert entré en production en 2018 et dont la durée de vie court, d’après les estimations faites, jusqu’en 2027.

 

D’après l’Institut d’Études de sécurité (ISS), 98 % des sites d’exploitation aurifère du Sénégal se trouvent précisément dans la région de Kédougou. Map: Africa Check. Source: Agence nationale de la Statistique et de la Démographie du SénégalGet the dataCreated with Datawrapper

 

Outre l’exploitation industrielle, on note aussi une exploitation artisanale de l’or dans ces deux régions aurifères du Sénégal. La région de Kédougou est celle où cette activité artisanale est la plus présente avec 96 % des sites artisanaux, contre 4 % à Tambacounda, est-il noté dans le rapport 2021 de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Sénégal (ITIE Sénégal).

L’ITIE a été lancée en 2002 par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair lors du Sommet mondial sur le développement durable en Afrique du Sud. Il s’agit d’une norme internationale qui vise à améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’extraction des ressources minières, gazières, pétrolières. Le Sénégal y a adhéré en 2013. L’ITIE Sénégal est née de l’intérêt que le secteur des mines a suscité auprès des populations, des organisations de la société civile et des autorités gouvernementales.

Dans le rapport cité, il est précisé que l’ampleur réelle et les coûts financiers générés par l’exploitation artisanale ne sont pas connus, même si elle « peut fortement contribuer à la lutte contre la pauvreté ».

Au Sénégal, le secteur minier est régi par le Code minier (Loi 2016-32 du 08 Novembre 2016)le décret d’application (2017 459 du 21 Avril 2017) et le décret portant création et fixant les modalités d’alimentation et de fonctionnement du Fonds de réhabilitation des sites miniers (2009-1335 du 30 novembre 2009). En plus du Code minier, d’autres textes législatifs régissent le secteur minier dont le Code minier communautaire, le Code général des Impôts, le Code des douanes et le Code des investissements. Ces textes peuvent être consultés sur le site web de l’ITIE Sénégal.

En outre,  le ministère sénégalais des Mines et de la Géologie est responsable de la gestion minière.

 

Déclaration selon laquelle l’or du Sénégal rapporterait 608 milliards de dollars par an

 

Lamine Diouf, le directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières au sein du ministère sénégalais des Mines et de la Géologie, a indiqué à Africa Check que l’affirmation selon laquelle « l’or du Sénégal rapporte 608 milliards de dollars par an » est fausse d’après les données détenues par son ministère.

Diouf a souligné qu’en 2021, la production en valeur de l’or était de 512,4 milliards de francs CFA (environ 860 millions de dollars US, selon Oanda au 5 août 2023, date à laquelle la publication faisant l’objet de cet article a été faite.

Ce montant nous a été confirmé par l’ANSD, qui a indiqué dans un mail : « En 2021, la production d’or est évaluée à 512,4 milliards FCFA pour une quantité de 16,2 tonnes », citant le Rapport d’analyse des données minières 2021, un document produit chaque année par le ministère des Mines et de la Géologie en collaboration avec l’ANSD.

L’édition 2021 de ce rapport était la plus récente au moment où nous publiions cet article. « Celle de 2022 est en train d’être finalisée et devrait être publiée dans peu de temps », a souligné le ministère des Mines et de la Géologie.

Comme l’ont indiqué l’ANSD et le ministère des Mines et de la Géologie, l’ITIE Sénégal a relevé que la déclaration indiquant que l’exploitation de l’or au Sénégal rapporte 608 milliards de dollars US par an « est évidemment fausse, car l’économie sénégalaise dans son ensemble pèse 27,68 milliards de dollars US en termes de PIB » d’après la Banque mondiale (données portant sur l’année 2022).

La branche sénégalaise de l’ITIE nous a par ailleurs transmis le chiffre d’affaires des entreprises minières (présenté à l’annexe 1 du rapport ITIE 2021) nettement estimé à un total de 1 502 milliards de francs CFA, environ 2,5 milliards de dollars US, selon Oanda au 5 août 2023 : soit largement en deçà des 608 milliards de dollars US énoncés uniquement pour l’or dans la publication que nous examinons.

L’ITIE Sénégal suggère de se fier aux données du ministère des Mines et de l’ANSD

À la page 15 du rapport 2021 de l’ITIE Sénégal, il est indiqué que les valeurs commerciales de la production d’or industriel au Sénégal ont rapporté 390,70 milliards de francs CFA pour 2021, alors que les données du ministère de la Géologie et de l’ANSD font état de 512,4 milliards de francs CFA pour 2021. Cette différence s’explique par le fait que le rapport de l’ITIE Sénégal n’a pas évalué l’apport financier de Petowal Mining Company SA, la société qui gère la mine industrielle de Mako, qui a exploité une quantité de quatre tonnes d’or en 2021.

 

Source : rapport ITIE Sénégal 2021

De ce fait, l’ITIE Sénégal nous a recommandé de nous appuyer sur les données de l’ANSD et du ministère des Mines et de la Géologie.

Déclaration selon laquelle le Sénégal ne gagnerait que trois milliards de dollars à travers l’exploitation de l’or

Le Rapport d’analyse des données minières 2021 n’a pas indiqué le montant des profits engrangés par l’État du Sénégal à travers le secteur de l’or. Toutefois, le document relève que les recettes minières sont principalement composées de redevances minières, de parts de production revenant à l’État, de droits fixes d’entrée et de taxes superficiaires.

La même explication nous a été donnée par la coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP, également désignée par son sigle en anglais, PWYP, pour Publish What You Pay) qui se présente comme « le premier réseau mondial d’organisations de la société civile luttant pour la transparence et la redevabilité dans les industries pétrolière, gazière et minière ». Elle regroupe « plus de 700 organisations membres à travers le monde ».

PCQVP a expliqué à Africa Check que pour connaître ce que gagne l’État sénégalais dans le cadre de l’exploitation de l’or, il faut savoir que le Sénégal reçoit la valeur de son capital d’investissement (10 % pour la plupart des projets d’exploitation) en cas de bénéfices réalisés par la compagnie. Ensuite, le Sénégal gagne également en recettes fiscales et parafiscales. PCQVP a aussi souligné qu’il y a d’autres recettes indirectes à travers le contenu local ou la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises.

 

Selon Lamine Diouf du ministère sénégalais des Mines et de la Géologie, le montant que gagne le Sénégal à travers l’exploitation de l’or est loin d’atteindre trois milliards de dollars US. « La déclaration selon laquelle « le Sénégal ne gagne que 3 milliards de dollars US » par l’exploitation de l’or n’a aucun fondement », a-t-il insisté.

Dans le rapport d’analyse des données minières 2021, copublié par l’ANSD et le ministère sénégalais des Mines, il est indiqué qu’en 2021, les recettes minières recouvrées par l’État sénégalais « s’élèvent à 36,8 milliards de francs CFA. Ces recettes sont principalement composées de redevances minières, de parts de production revenant à l’Etat, de droits fixes d’entrée et de taxes superficiaires ». Le rapport n’a pas indiqué des recettes spécifiques au secteur aurifère.

Pour connaître les recettes recouvrées par l’État du Sénégal auprès des sociétés aurifères, Diouf nous a recommandé d’analyser les données de l’ITIE Sénégal, car « elles prennent en compte l’ensemble des paiements aussi bien pour les recettes douanières que fiscales ». De même, l’ANSD nous a suggéré de consulter le rapport de l’ITIE Sénégal sur l’année 2021 pour connaître le montant des recettes de l’État provenant du secteur aurifère.

Notons que les deux unités industrielles d’exploitation d’or au Sénégal, Sabodala et Mako, sont respectivement gérées par les sociétés minières SGO (Sabodala Gold Operations) et PMC (Petowal Mining Company SA).

Un chiffre exagéré

Déjà, le rapport de l’ITIE portant sur l’année 2021 a dévoilé que « sur la base des données déclarées par les entités publiques, après travaux de conciliation, le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2021 s’élève à 223,15 milliards de FCFA (385,31 millions USD), dont 206,04 milliards affectés au budget de l’Etat ». Ce montant est largement inférieur aux 3 milliards de dollars prétendument engrangés par l’État du Sénégal uniquement pour l’or.

Concernant la somme gagnée par l’État sénégalais en provenance du secteur de l’or, on retrouve dans le rapport ITIE de 2021 (page 164, Figure 9) la contribution par société aux revenus budgétaires du secteur minier. La contribution spécifique des deux unités industrielles d’exploitation d’or au Sénégal, Sabodala et Mako, s’élève à 60,358 milliards de  francs CFA.

Au-delà de cette donnée, l’ITIE Sénégal nous a fait parvenir le montant de la contribution fiscale du secteur minier. C’est un chiffre calculé à partir de différents rapports de l’Initiative.

L’or a permis au Trésor public sénégalais d’engranger 75,8 milliards de francs CFA en 2021 (Environ 127 millions de dollars, d’après Oanda au 5 août 2023) et ce montant comprend les redevances minières (5 % de la valeur commerciale des productions d’or), l’impôt sur les sociétés, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée, NDLR) et divers autres prélèvements », a noté l’ITIE Sénégal, qui nous a envoyé par courriel le tableau suivant.

 

Substances Répartition des paiements par substance exploitée
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Différence 2021-2020
Calcaires 32,2 34,2 40,8 54,1 59,3 63,8 76,0 96,4 20,4
Or 13,0 18,4 32,3 29,3 25,4 42,4 59,0 75,8 16,8
Zircon-Ilménite 2,7 2,8 5,0 5,6 10,9 10,6 12,6 16,4 3,8
Phosphates 2,5 7,6 9,4 7,8 6,6 8,0 6,0 11,9 5,8
Basaltes et autres minerais 4,2 15,0 17,5 5,3 8,9 9,1 8,2 5,8 -2,4
Attapulgites 1,0 0,5 0,6 0,4 0,5 0,2 0,9 0,6 -0,3
Hydrocarbures 11,8 9,7 9,2 19,3 8,4 22,8 16,3 16,3 0,0
Fer** 0,04 0,04 0,10 0,04 0,04 0,03 0,02 0,02 0,0
Total 67,5 88,1 114,8 122,0 120,0 157,0 179,1 223,2
**Contribution de MIFERSO qui détient les permis de recherche FALEME-KÉDOUGOU et OLOLDOU-BAKEL.

 

L’ITIE Sénégal a indiqué à Africa Check que les « trois milliards de dollars US » annoncés par la publication sur le réseau social X comme étant le montant encaissé par le Sénégal à travers la production de l’or « représentent en réalité un chiffre exagéré ».

 

Déclaration selon laquelle sur les trois milliards de dollars de recettes issues de l’exploitation de l’or, un milliard disparaîtrait par hasard des caisses de l’État sénégalais

Le ministère des Mines et de la Géologie a dit ne pas pouvoir commenter cette affirmation. En revanche, l’ITIE Sénégal a souligné que le circuit de gestion des paiements liés au secteur extractif est très transparent au niveau du Trésor public sénégalais.

« Les circulaires n°23 et 30 MFB/DGCPT/DCP respectivement du 28 avril 2021 et du 21 mai 2021, et portant sur la comptabilisation des recettes ITIE versées par les régies DGID et autres que la DGID permettent une traçabilité des recettes extractives », a souligné l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Sénégal dans un mail.

La DGID – la Direction générale des Impôts et des Domaines – est un service du ministère sénégalais des Finances et du Budget qui s’occupe des politiques fiscales et foncières (domaine et cadastre).

 

Une vue de la mine d’or de Mako exploitée par la compagnie minière Petowal Mining Company SA. © Resolute

Une affirmation sur la spéculation invraisemblable

Cependant, Demba Seydi, le coordonnateur régional de l’organisation Publiez ce que vous payez (PCQVP) pour l’Afrique francophone, a relevé que le fait d’être un pays membre de l’ITIE ne veut pas forcément dire qu’on a un secteur minier transparent. « C’est comme le fait dire qu’un pays respecte les droits de l’Homme tout simplement parce qu’il a adhéré à la commission des droits de l’Homme de l’ONU », a-t-il comparé.

Seydi relève que des questions peuvent se poser sur la publication des données qui est une bonne chose, mais ne suffit pas. La transparence doit, selon lui, loger surtout dans la façon dont les compagnies obtiennent les permis (de recherche ou d’exploitation, NDLR). Beaucoup d’éléments peuvent compromettre la transparence à ce niveau parce que s’il y a plusieurs demandeurs voulant le même permis, la concurrence s’installe, alors que souvent au Sénégal, les délibérations sont faites sur la base d’une commission de négociations composée d’un comité de tutelle et du président de la république qui valident.

Néanmoins, de façon générale, Demba Seydi estime qu’on peut apprécier les efforts qui ont été faits par l’Etat du Sénégal pour garantir la transparence dans le secteur des ressources naturelles parmi lesquelles l’adhésion à l’ITIE. Ce qui donne l’avantage d’avoir accès aux données disponibles dans le secteur, de même que celui de l’accès au registre des bénéficiaires effectifs. La disponibilité de ce registre permet aux pouvoirs publics « de garantir la propriété des ressources naturelles au Peuple, de réduire les possibilités de perte de revenus pour l’Etat, de mobiliser davantage les recettes pour financer le développement », entre autres avantages, selon l’ITIE.

Babacar Diouf est le directeur de la société SOSEMINE qui s’active dans le secteur de l’or. Il analyse que l’affirmation selon laquelle un milliard de dollars disparaît des recettes aurifères « est une spéculation » qui est par ailleurs « invraisemblable ». Il a notamment insisté sur le rôle prépondérant de l’ITIE Sénégal dans le contrôle et la transparence dans le secteur de l’or au Sénégal. Ses développements sont appuyés par le journaliste sénégalais Boubacar Tamba, un spécialiste du secteur minier. Tamba travaille pour la radio privée Sud FM.

L’ITIE Sénégal a insisté auprès d’Africa Check sur le fait qu’un suivi quotidien des cours de l’or peut être fait par n’importe quel citoyen sur la page web https://itie.sn/prix-produits-miniers/, afin de se faire une idée des valeurs commerciales en fonction des productions.

En plus de cela, a ajouté l’Initiative, « une comptabilité auxiliaire a été mise en place pour suivre toutes les transactions des entreprises extractives à travers les régies financières, notamment la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor ». À titre d’exemple, l’ITIE Sénégal dispose de données sur les paiements de redevances minières par les entreprises aurifères en 2021.

En plus de ces données, si l’on s’appuie sur le fait qu’au Sénégal, comme l’a indiqué l’ITIE Sénégal dans son rapport 2021, « le total des revenus générés par le secteur extractif (mines et hydrocarbures, NDLR) pour l’année 2021 s’élève à 223,15 milliards de FCFA (385,31 millions USD), dont 206,04 milliards affectés au budget de l’État », une somme déjà très en deçà du milliard de dollars qui disparaîtrait des recettes de l’État sénégalais pour le seul compte du secteur aurifère, il est improbable que l’affirmation selon laquelle un milliard de dollars disparaît par hasard dans des profits rapportés par le secteur de l’or au Sénégal soit prouvée.

 

Pour conclure, l’affirmation selon laquelle l’or du Sénégal rapporterait 608 milliards de dollars par an dont seulement 3 milliards de dollars pour le Sénégal est fausse. En 2021, la production en valeur de l’or était de 512,4 milliards de francs CFA (soit 860 millions de dollars) et l’or a permis au Trésor public sénégalais d’engranger 75,8 milliards de francs CFA (soit 127 millions de dollars). Et rien ne permet de confirmer l’allégation selon laquelle « dans les trois milliards de dollars de recettes issues de l’exploitation de l’or, un milliard disparaît par hasard des caisses de l’État sénégalais ».

 

Azil Momar LÔ

 

Lire l’article original sur Africa Check : https://africacheck.org/fr/fact-checks/articles/senegal-or-recettes-auriferes-itie-sabodala-mako-kedougou-tambacounda-mines-exploitation-miniere