MARINE LE PEN
« [Les médecins] n’ont plus le droit de prescrire autre chose que du Doliprane [aux patients atteints du Covid-19] »

Lors d’une conférence de presse, le 3 janvier 2022, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, Marine Le Pen, a accusé le gouvernement de bloquer la prescription des médicaments aux patients atteints du Covid-19 assurant que les médecins « n’ont plus le droit de prescrire autre chose que du Doliprane ». Elle a affirmé avoir « déposé un amendement » afin de réclamer « qu’on restitue aux médecins la liberté de prescription ». L’équipe des « Vérificateurs » de LCI affirme que cet amendement ne figure pas dans les textes discutés sur le site de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen indique qu’il a été « rejeté comme étant un cavalier législatif », c’est-à-dire dépourvu de lien avec le texte de loi examiné. Contacté par LCI, Jacques Battistoni, président du syndicat des médecins généralistes, MG France, confie que l’idée d’une interdiction de prescription est courante dans la bouche des défendeurs de l’hydroxychloroquine ou de l’ivermectine. Mais, il s’agit d’une idée totalement fausse. Également contactés par LCI, Claude Bronner, cheffe du syndicat Union généraliste FMF et Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins affirment que pour les formes les plus graves, les personnes sont redirigées vers un hôpital où des anticorps monoclonaux peuvent être injectés. Pour les formes intermédiaires, les médecins peuvent prescrire de l’oxygène à domicile et peuvent traiter les complications « avec des traitements antibiotiques, voire des corticoïdes pour éviter ou raccourcir une hospitalisation ». Même si le paracétamol est prescrit pour les formes légères, les médecins généralistes ont le droit de prescrire d’autres médicaments en fonction de l’état de santé du patient.
Les propos de Marine Le Pen sont donc faux.
Pour lire l’article des « Vérificateurs » de LCI en intégralité, c’est ici :