NICOLAS DUPONT-AIGNAN

L’European journal of clinical investigation a publié fin décembre 2020 l’étude évoquée par le député. Les journalistes de l’émission « Désintox » d’Arte, expliquent qu’elle compare l’évolution de la Covid-19 dans huit pays ayant pris des mesures contraignantes avec la Suède et la Corée du Sud, deux pays aux politiques sanitaires moins interventionnistes. Les chercheurs de Stanford concluent que les mesures restrictives n’ont pas eu d’effet notable sur l’évolution de l’épidémie. Mais d’autres chercheurs ont discuté ces conclusions. Désintox a contacté l’épidémiologiste Gideon Meyerowitz-Katz, qui a relevé plusieurs biais à cette étude. Selon lui, l’échantillon de pays étudié est trop petit pour tirer des conclusions raisonnables. De plus, les chercheurs observent le nombre de cas recensés, alors que certains pays comme la Suède, ont potentiellement moins de cas déclarés puisqu’ils testent moins que les autres. Enfin, l’étude omet de préciser les mesures contraignantes auxquelles la Suède et la Corée du Sud ont eu recours, comme l’incitation au télétravail et la fermeture des écoles.
Pour leur défense, les chercheurs de Stanford ont déclaré s’appuyer sur des chiffres d’une étude de l’université de Berkeley, qui se désolidarise de ses confrères en expliquant que leurs méthodologies étaient différentes. Les conclusions de l’étude de Stanford ne sont donc pas approuvées par la communauté scientifique.
Les propos de Nicolas Dupont-Aignan sont donc faux.